Olivier Carré

Maire d’Orléans Président d’Orléans Métropole 

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1939. L’Europe frissonne. Le fascisme s’installe et ses griffes enserrent la Mostra de Venise. La guerre commence par la communication, la Culture. Jean Zay le comprend plus vite que d’autres. Et, comme un premier acte de résistance, il lance le Festival de Cannes. La première session ne résiste pas à la drôle de guerre. 80 ans plus tard, Orléans devait relever le défi de faire vivre Cannes 39.

Il s’agit en premier lieu de rendre hommage à Jean Zay, enfant du pays, alors Ministre de l’Éducation nationale et des Beaux-arts. Jean Zay envisage ainsi de créer un Festival international du Film qui consacre un art vivant, créatif, ouvert aux « nations libres » de l’époque : le Cinéma. Cet événement allait devenir le plus prestigieux du cinéma mondial. Orléans se devait de lui rendre cet honneur et d’en rappeler la paternité.

Nourrissant une longue tradition d’échanges culturels sur le plan national et international, Orléans se devait aussi d’être fidèle aux valeurs fondamentales d’humanisme qui ont toujours su la guider. Face à l’obscurantisme qui marque de son empreinte douloureuse notre monde d’aujourd’hui, Orléans s’attache plus que jamais à faire entendre ses voix de partage et d’universalité et faire rayonner, à travers cet événement, les valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité auxquelles elle est profondément attachée. Tout petit Orléanais est bercé par l’acte de délivrance. Jean Zay n’a sans doute pas échappé à la règle tant sa foi envers la liberté est forte.

Pendant une semaine, c’est tout Orléans qui vivra au rythme du festival : évènements, manifestations ouverts à tous les publics, et notamment les jeunes, avec pas moins de 30 films projetés. Mais aussi tout le territoire grâce à des projections dans les salles de cinéma de nombreuses villes et villages ou grâce aux cinémobiles. Et parce qu’au-delà de ses valeurs démocratiques et citoyennes le cinéma est aussi vecteur de fête et de célébration joyeuse et populaire, Cannes 39 à Orléans aura son tapis rouge, sa montée des marches, sa cérémonie d'ouverture, son palmarès, ses critiques, son bal et ses vedettes.

Merci infiniment à toutes et tous ceux qui se sont investis dans ce travail de mémoire et tout particulièrement les deux filles de Jean Zay, Catherine et Hélène, Pierre-Louis Emery, président du Cercle Jean Zay d’Orléans, à l’initiative de ce projet audacieux, Antoine de Baecque, président du Comité Jean Zay Cannes 39, qui l’a mené à terme dans l’esprit de son fondateur. Merci à toutes leurs équipes qui se sont passionnées pour cette belle aventure. Toute ma gratitude aussi, bien sûr, à Amos Gitaï, grand cinéaste israélien, qui nous a fait l’honneur d’accepter la présidence du jury. Nous en sommes fiers.

Le combat mené par Jean Zay reste profondément d’actualité. La genèse de ce Festival, le choix des films qui allaient être projetés et qui sont aujourd’hui à l’affiche, méritent d’être rappelés notamment à la Jeunesse.

Place au Septième Art !


Fabrice Morio

Directeur régional des affaires culturelles Centre-Val de Loire

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« Nous préparions pour novembre 2019 le Festival de Cannes 39 à Orléans, Notre festival va faire d’Orléans pendant une semaine le théâtre d’une importante manifestation cinématographique. »

Initié il y a trois ans par le Cercle Jean Zay, le pari est en passe d’être gagné : organiser à Orléans, dans la ville de Jean Zay, le festival de cinéma qui devait avoir lieu à Cannes en 1939.

Les 30 films en compétition de dix nationalités ont été retrouvés, pour certains sous-titrés et s’apprêtent à être projetés au cinéma « Les Carmes » et au sein du Théâtre d’Orléans. L’affiche, créée dans l’esprit de celle de 1939, nous invite à venir découvrir la programmation retrouvée et le jury est prêt à délibérer pour décerner les prix.

La création de ce festival avait un sens en 1939. Il en a tout autant aujourd’hui en voulant célébrer la culture au-delà d’une simple programmation patrimoniale et cinéphilique. L’un des films de la programmation américaine « Le Magicien d’Oz » de Victor Flemming a d’ailleurs fait son entrée dans le catalogue du dispositif national d’éducation à l’image « Collège au cinéma » et nombreux sont les collégiens de la région Centre-Val de Loire à l’avoir visionné et étudié en classe.

La direction régionale des affaires culturelles (DRAC) se devait d’apporter son soutien à cette manifestation et l’a donc accompagnée dès l’origine du projet. Puisse ce festival avoir un franc succès auprès du grand public, comme des scolaires, dans toutes ses composantes.